L’analyse de l’écriture, également connue sous le nom de graphologie, est une pratique qui vise à identifier les traits de personnalité d’une personne à partir de son écriture manuscrite. Bien que cette méthode ne soit pas considérée comme une science exacte, elle est souvent utilisée dans différents contextes tels que le recrutement, la psychologie et la criminologie.
Cependant, il est important de comprendre que l’écriture peut être altérée pour diverses raisons, notamment l’âge, les maladies mentales, les maladies physiques ou les traumatismes de la vie. Des études ont identifié différents types de modifications de l’écriture en relation avec certains troubles mentaux tels que la paranoïa, l’obsession et l’alcoolisme.
Par exemple, les personnes souffrant de paranoïa ont souvent une écriture illisible et désordonnée, tandis que les personnes souffrant d’obsessions ont une écriture régulière et ordonnée, mais avec des lettres plus grandes ou plus petites que la normale. Les personnes souffrant d’alcoolisme ont également une écriture désordonnée, avec des lettres mal formées et des mots mal orthographiés.
Les maladies physiques telles que la maladie en Pré-Parkinson peuvent également affecter l’écriture. Les personnes atteintes de cette maladie ont souvent une écriture tremblante et illisible, avec des lettres qui se chevauchent, avant que la maladie ne se déclare.
Même des facteurs non pathologiques tels que l’utilisation de la main non dominante peuvent perturber l’écriture. Les personnes qui écrivent avec leur main non dominante ont souvent une écriture moins lisible et moins fluide que celles qui écrivent avec leur main dominante.
Les graphologues doivent donc être conscients de ces facteurs et faire preuve de prudence lors de l’analyse de l’écriture. Bien que l’analyse de l’écriture ne permette pas un diagnostic précis, elle peut aider à confirmer des doutes ou des suspicions émis par les professionnels de la santé mentale.
Dans le cadre du recrutement, l’analyse de l’écriture peut être un outil utile pour évaluer les risques potentiels liés à l’embauche d’un candidat présentant des signes de troubles mentaux. Cependant, la décision finale d’embauche reste entièrement entre les mains de l’employeur.
En conclusion, l’analyse de l’écriture est une pratique qui peut être utile dans certains contextes, mais qui doit être utilisée avec précaution. Les facteurs qui peuvent altérer l’écriture doivent être pris en compte pour éviter les erreurs d’interprétation. Les graphologues doivent également être conscients des limites de cette méthode et ne pas prétendre offrir un diagnostic précis ou définitif.
Bibliographie :
“Graphologie : Le psychisme et ses troubles” de Christiane Bastin, Denise de Castilla
“L’écriture des aliénés et des psychopathes: Essai de graphologie pathologique, avec spécimens d’écriture” de Édouard de Rougemont et Laignel-Lavastine
“Graphologie et maladie : de l’enfant à l’adulte, du malade au criminel” de Claude Santoy
“Précis de pathologie graphique” de Alain Buquet
“La graphologie médicale” de Jules Crépieux-Jamin
“Graphologie et psycho-pathologie” de René Zazzo
“Graphologie et santé mentale” de Jean-Claude Lavaud
“Graphologie et maladies somatiques” de Alain Bossard
“Le corps en écriture : entre graphologie et psychanalyse” de Thierry Fétiveau
“Les écritures de la maladie : La graphologie à l’épreuve de la pathologie” de Sandrine Gaucher
“La graphologie et la maladie de Parkinson” de Raoul Obrecht